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Comment immatriculer une société ?

Lorsqu’un entrepreneur souhaite créer une entreprise, il convient de déterminer un statut adapté à son projet. Ensuite, il doit effectuer les démarches pour immatriculer la nouvelle société et la faire exister juridiquement. L’immatriculation nécessite un dossier complet, avec des formulaires fournis par l’Administration à remplir, et des pièces justificatives. Voici comment créer son entreprise et les démarches à suivre pour cette immatriculation.

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Publié le 10/12/2021 à 12h06 - Modifié le 08/11/2024 à 11h33

Pourquoi immatriculer une entreprise ?

L’immatriculation d’une société consiste à enregistrer officiellement la société au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), ce qui lui confère une personnalité juridique distincte de celle de ses associés ou actionnaires. Cette formalité administrative est indispensable pour que l’entreprise puisse débuter son activité légale, émettre des factures, ouvrir un compte bancaire professionnel, et être en règle vis-à-vis des autorités fiscales et sociales. L’immatriculation s’accompagne de la délivrance d’un numéro de SIRET, le numéro SIREN, qui identifie l’entreprise tout au long de son existence ainsi que de l’extrait de Kbis.
L’inscription au Registre National des Entreprises (RNE) est une étape obligatoire lors de la création d’une entreprise, elle est effectuée automatiquement lors de l’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) pour les sociétés commerciales, ou au Répertoire des Métiers pour les artisans. Le RNE sert non seulement de référence pour les interactions avec les autorités publiques et les institutions financières, mais il est aussi une ressource précieuse pour les études de marché, les vérifications de crédibilité et les démarches administratives diverses. En consolidant les informations d’entreprise en un seul système, le RNE facilite la gestion et l’accès aux données entrepreneuriales qui contribue ainsi à l’intégrité et à l’efficacité du milieu des affaires.

Les étapes de l’immatriculation d’une entreprise

Tout chef d’entreprise qui souhaite créer son entreprise peut réaliser lui-même les démarches d’immatriculation. Une fois le choix de la forme juridique validé (entreprise individuelle, société), il faut alors se lancer dans la rédaction des statuts. Les statuts font apparaître l’objet de la société et la capacité professionnelle des associés, mais aussi la domiciliation de la nouvelle entreprise créée, ou encore la répartition du capital, le choix du régime fiscal, etc.

Il faut ensuite déposer sur un compte bancaire dédié à l’entreprise le capital (si l’apport se fait en numéraire). La banque vous délivrera une attestation de dépôt, indispensable pour immatriculer une société. Il convient ensuite de remplir les formulaires Cerfa pour indiquer que vous créez votre entreprise (il existe des formulaires d’immatriculation au RCS selon le statut de société choisi : société commerciale, société civile, entreprise individuelle). Dernière étape, la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales.

Où se rendre pour immatriculer une société et quel est le délai ?

Immatriculer une société dépend de la nature de l’activité et du statut juridique de l’entreprise. Les entrepreneurs doivent s’adresser au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) approprié, qui varie selon leur secteur d’activité : commerce, artisanat, agriculture, ou professions libérales. Parallèlement, le statut juridique choisi, tel que SARL, SAS, ou entreprise individuelle, détermine la complexité des démarches et les documents requis. Cette dualité d’exigences assure que toutes les formalités sont correctement remplies pour répondre aux obligations légales spécifiques à chaque type d’entreprise.

  • Selon le statut juridique : pour les entreprises individuelles, y compris les auto-entrepreneurs, l’immatriculation peut souvent être réalisée en ligne via le portail officiel de l’URSSAF. Les sociétés telles que les SARL, SAS, ou SA, nécessitent de se tourner vers le Greffe du Tribunal de Commerce, où l’immatriculation implique le dépôt d’un dossier comprenant les statuts signés, une preuve de siège social, et d’autres documents légaux. Les artisans doivent s’enregistrer à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, tandis que les agriculteurs procèdent à leur immatriculation à la Chambre d’Agriculture. Chaque forme juridique suit un parcours spécifique qui reflète ses besoins et obligations légales, soulignant l’importance de choisir la structure la plus adaptée à l’activité envisagée pour garantir une conformité optimale dès le début des opérations.
  • Selon la nature de l’activité : ils peuvent se rendre au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent, qui varie selon la nature de l’activité commerciale, artisanale, agricole, ou libérale. Par exemple, pour une activité commerciale, ce sera la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI); pour une activité artisanale, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA); et pour les professions libérales, l’URSSAF. Alternativement, le processus peut également être effectué en ligne via le site guichet-entreprises.fr, qui simplifie et centralise les démarches.

Le délai d’immatriculation peut varier, mais il est généralement compris entre une et trois semaines après le dépôt complet du dossier. Ce délai permet aux différents organismes impliqués de vérifier la conformité des documents fournis et de procéder à l’enregistrement officiel de la société.

Type d’activité Centre de Formalités des Entreprises (CFE) Délai moyen d’immatriculation
Commerciale et industrielle Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) 2 à 3 semaines
Artisanale Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) 1 à 2 semaines
Libérale URSSAF 1 à 3 semaines
Agricole Chambre d’agriculture 2 à 4 semaines
Agents commerciaux Greffe du tribunal de commerce 1 semaine

Il convient de noter que le délai peut également dépendre du statut juridique de l’entreprise.

  • L’entreprise individuelle : l’immatriculer une société individuelle est généralement rapide et nécessite seulement quelques jours, surtout si le processus est réalisé en ligne via le portail de l’URSSAF.
  • La micro-entreprise : comme pour les entreprises individuelles, l’immatriculation d’un auto-entrepreneur est assez rapide et peut souvent être finalisée en moins d’une semaine.
  • Les sociétés commerciales (SARL, SAS, SA, etc.) : les démarches d’immatriculation pour ces formes de sociétés sont plus complexes et peuvent prendre de une à trois semaines. Cela inclut la rédaction des statuts, le dépôt du capital social, la nomination des dirigeants, et l’enregistrement au Greffe du Tribunal de Commerce. La publication d’une annonce légale est également nécessaire, ce qui peut ajouter du temps au processus global.
  • Les sociétés civiles (SCI, SCM, etc.) : les délais sont similaires à ceux des sociétés commerciales où il faut compter en général entre deux et trois semaines pour compléter toutes les formalités.

Le délai exact peut dépendre de plusieurs facteurs, y compris la complexité du dossier, l’exactitude des documents fournis, et la période de l’année (les périodes de forte activité peuvent entraîner des retards). De plus, si des erreurs sont détectées dans les documents soumis, cela peut entraîner des retards supplémentaires.

Attention, en cas de dossier d’immatriculation de société incomplet, le greffe du tribunal de commerce ou le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) concerné ne pourra pas procéder à l’immatriculation tant que tous les documents requis ne sont pas fournis et conformes aux exigences légales. Cela entraîne généralement un retard dans le démarrage des activités commerciales de l’entreprise, car sans immatriculation, l’entreprise ne peut ni émettre de factures légalement, ni ouvrir de compte bancaire professionnel, ni signer certains contrats commerciaux. De plus, le greffe peut émettre une injonction de compléter le dossier dans un délai spécifique, souvent de 15 jours, après quoi le dossier peut être rejeté si les pièces manquantes ne sont pas soumises. Ce rejet implique de devoir recommencer le processus d’immatriculation de l’entreprise, souvent accompagné de frais supplémentaires et d’un prolongement des délais d’attente. Il est donc conseillé de passer par un professionnel afin de s’assurer de la complétude et de la précision du dossier dès la première soumission pour éviter ces complications et garantir un lancement d’activité fluide et conforme aux régulations en vigueur.

Solliciter de l’aide pour immatriculer son entreprise

Bien que les démarches pour créer son entreprise et l’immatriculer se simplifient toujours plus, vous charger vous-même de toutes ces étapes vous fait peur ? Sachez que vous pouvez demander l’appui d’un cabinet comptable pour vous aider dans vos démarches. Lors de la création d’une entreprise, l’immatriculation nécessite une attention méticuleuse aux formalités administratives. Un cabinet d’expertise comptable simplifie l’ensemble du processus d’immatriculation puisqu’il prend en charge les démarches complexes telles que la rédaction des statuts, la déclaration de l’activité et la finalisation des formalités nécessaires. Il va donc s’occuper de toutes les formalités qui incluent notamment la préparation et le dépôt du dossier d’immatriculation auprès du greffe du tribunal de commerce ou du centre de formalités des entreprises (CFE) approprié, la vérification et l’organisation des documents requis tels que les statuts signés, les justificatifs d’identité des dirigeants, la preuve du dépôt du capital social, ainsi que la déclaration de non-condamnation et l’attestation de filiation. En outre, le cabinet d’expertise comptable s’occupe de la rédaction et de la publication de l’annonce légale de constitution, une obligation qui doit être réalisée dans un journal habilité à recevoir des annonces légales. Ce soutien technique et administratif évite des allers-retours souvent chronophages et diminue le risque d’erreurs ou d’omissions qui pourraient retarder l’immatriculation ou pénaliser l’entreprise à ses débuts. Cette expertise garantit non seulement la conformité légale de votre entreprise dès le début, mais permet également d’éviter les erreurs coûteuses dans les documents officiels. De plus, les experts-comptables apportent un soutien stratégique grâce à la personnalisation des statuts de votre société pour aligner la structure juridique avec les objectifs à long terme de votre activité. 

 

Rédigez des statuts cohérents et adaptés à votre projet, sans rien oublier, peut en effet détenir des risques ! Le rôle de conseil d’un expert-comptable vous permet de créer une société avec le bon régime fiscal, le bon capital, et la forme juridique qui vous correspond ;

En plus, vous allez gagner du temps et pouvoir vous concentrer sur le lancement de votre entreprise. Lorsque l’on créé une société, il est préférable de se focaliser sur la recherche de partenaires, de clients, et la mise en place de tous vos outils pour réussir le lancement. En confiant l’immatriculation de votre entreprise à un expert-comptable, vous pouvez avoir l’esprit plus léger.

Notre conseil

“Après le choix du bon statut et la rédaction d’un business plan détaillé, l’immatriculation de votre entreprise est une étape fondatrice pour votre projet. Pour être certain qu’elle soit réalisée dans les règles de l’art, il est recommandé de confier vos démarches à un partenaire capable de vous expliquer les choix à faire et les erreurs à éviter.”

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